14 fois où Justin Trudeau a essayé de dire quelque chose

Le premier ministre du Canada est passé maître dans l’art de ne rien dire. On ne sait pas toujours si c’est involontaire ou savamment orchestré, mais ses paroles sont souvent difficiles à suivre. La syntaxe de ses phrases semble parfois être le fruit d’une mauvaise traduction Google, ce qui rend ses propos confus.

Il s’agit toutefois d’une traduction Google idéaliste, puisque les phrases creuses qu’il nous offre sont généralement empreintes de tous les mots clés nécessaires pour nous donner envie de travailler à la construction d'un monde meilleur.

Il continue d’esquisser la question de pourquoi le Canada n’est pas en train d’être le pays que les gens à travers le monde ont toujours vu le Canada comme étant.

Justin Trudeau (PLC), qui esquisse une phrase. Septembre 2015, en débat à Radio-Canada.

J’entends très clairement les consommateurs qui veulent en savoir plus sur ce qu’ils mettent dans leur corps.

Justin Trudeau (PLC), orificiel. Janvier 2017, en entrevue à Radio-Canada, à propos de l'étiquetage des OGM.

Oui, controversé. Dictateur, oui, absolument, mais quelqu’un avec qui le Canada a toujours eu de bonnes relations.

Justin Trudeau (PLC), qui nous explique que les dictateurs qui sont gentils avec nous, c’est correct. Janvier 2017, en entrevue à Radio-Canada, à la suite du décès de Fidel Castro.

J'ai un certain niveau d'admiration pour la Chine, parce que leur dictature leur permet de faire un virage économique soudain.

Justin Trudeau (PLC), admiratif. Novembre 2013, lors d’une soirée-bénéfice, en réponse à la question : « Quel gouvernement admirez-vous et pourquoi ? »

Le 27 mai 1919, c’est tout un pays qui vous a regardé quitter la terre avec fierté et émotion.

Justin Trudeau (PLC), qui a un problème d’espace (temps). Octobre 2017, à la Chambre des communes, à propos de Julie Payette qui est allée dans l’espace le 27 mai 1999.

C’est très inquiétant surtout puisque la Russie a perdu au hockey. Ils vont être de mauvaise humeur, on craint l’implication russe en Ukraine là.

Justin Trudeau (PLC), qui ne joue pas la trappe. Décembre 2014, à Tout le monde en parle, à propos de ce qu'il pensait de la réaction d'Ottawa au conflit en Ukraine.

C’est pour ça que nous travaillons avec les États-unis aussi, pour s'assurer qu’on est en train de continuer d'être le pays que les Canadiens s’attendent de nous à être.

Justin Trudeau (PLC), dans le plus beau pays du monde. Mars 2017, en point de presse, à propos du contrôle de l’immigration.

Plus on est à l’écoute des gens, plus on a des très bons députés comme on a ici pour vous écouter dans vos communautés au jour le jour, mais plus le gouvernement peut aussi être présent dans la vie des gens pour répondre à leur préoccupation, le mieux c’est.

Justin Trudeau (PLC), qui est à l’écoute des gens, mais pas à l’écoute de lui-même. Janvier 2018, devant un parterre d’étudiants.

Encore 375 années de diversité, de fierté de Montréal, de force de ville de renommée internationale avec une population ouverte sur le monde.

Justin Trudeau (PLC), qui souhaite de la force de ville. Mai 2017, en entrevue à LCN, à qui on demandait ce qu’il souhaitait à Montréal pour ses 375 ans.

Une approche coordonnée et une vision que le Canada va faire sa part pour adresser les changements climatiques pour encourager les autres pays à faire de même et bâtir un monde meilleur pour les prochaines générations.

Justin Trudeau (PLC), qui a une approche pour « adresser » des choses. Novembre 2015, en point de presse, à propos de l’environnement.

Le 24 Sussex, c’est juste une maison comme les autres, mais plus grande et plus protégée disons.

Justin Trudeau (PLC), qui a une maison comme les autres. Octobre 2015, en entrevue à TVA, à propos de sa maison à Ottawa.

Nous allons continuer de travailler de façon sérieuse et diligente sur les négociations de l’ALENA. Mais en même temps, je pense que nous reconnaissons tous que l’imprévu est toujours possible.

Justin Trudeau (PLC), qui prévoit des imprévus. Novembre 2017, en point de presse, à propos de l’ALENA.

Oui, je vais regarder avec une oreille attentive leurs préoccupations, je vais en tenir compte, absolument.

Justin Trudeau (PLC), qui regarde avec son oreille. Octobre 2016, en entrevue au Devoir, à propos de la réforme électorale.

Si, à un moment donné, je croyais que le Canada, c’était vraiment le Canada de Stephen Harper, puis qu’on s’en allait contre l’avortement, contre le mariage gai, qu’on retourne en arrière de 10 000 façons différentes, peut-être que je songerais à vouloir faire du Québec un pays.

Justin Trudeau (PLC), ouvert à l’indépendance. Février 2012, en entrevue à Radio-Canada.