Canadien, dernier rempart à la culture de l'annulation
Tout le monde sait qu’il n’y a pas d’homosexuels dans la « ligne » nationale, tout comme il n’y a aucun hétérosexuel dans la « ligne » nationale de danse contemporaine. C’est simplement un hasard de la vie. Achetez-vous un 6/49.
Or ça ne veut pas dire que la décision de la LNH de mettre fin à la soirée thématique LGBTQ+ soit une bonne nouvelle. Au contraire, ce genre d’événement est l’occasion parfaite pour identifier les homophobes. Un coach a besoin de savoir qui parmi ses troupes est si fragile qu’il craint les arcs-en-ciel. Pensez-vous qu’un joueur qui a peur d’attraper l’homosexualité ira chercher le puck dans les coins de patinoire sans trembler dans sa coquille? Non.
Ce n’est pas tout. La LNH est allée jusqu’à annuler toutes ses soirées thématiques. La soirée de l’Histoire des noirs, la soirée des peuples autochtones et la soirée où ils nous donnent un petit bubble head à l’effigie de Paul Byron parce qu’ils en avaient trop en stock. La culture de l’annulation dans toute sa splendeur. Parce qu’un Provorov et deux ou trois Staal sont trop sensibles, on fait payer tout le groupe.
Il peut être difficile de faire la promotion de l’égalité dans un sport qui n’arrête pas de vanter les supériorités et les infériorités, mais il ne faut pas abandonner. Canadien se dit lié par la décision de la LNH, mais Canadien était aussi lié par contrat avec Karl Alzner et il a réussi à s’en défaire. Geoff Molson doit faire de la désobéissance civile. Canadien, avec son équipe remplie de jeunes de nos jours, qui ont le sait, sont très fluides au chapitre des genres (et du coup de patin), est l’équipe tout indiquée pour donner l’exemple.
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