Canadien: il faut continuer de souffler sur les braises de la vente de feu
Les choses évoluent vite dans le merveilleux monde du sport. On n’a qu’à penser à ce qui se passe avec Canadien (c’est assez facile, on pense à Canadien à temps plein). Il y a à peine quelques semaines, on salivait à la perspective d’aller chercher des choix de repêchage en retour de Sean Monahan, Tanner Pearson ou Jake Allen à la date limite des échanges.
Mais depuis, de savants calculs nous ont fait réaliser que Canadien joue pour ,500 et de plus en plus de gens qui s’y connaissent disent qu’il serait fou-dans-tête d’échanger Monahan puisqu’il pourrait favoriser l’accès de justesse à la « vraie saison ». La probabilité de le perdre cet été en retour de rien n’ébranle pas ces certitudes. Même que certains seraient prêts à lui octroyer un gros contrat pour la suite, faisant fi de l’intermittence de sa production et de la fragilité de ses articulations.
D’autres proposent même de sacrifier de la jeunesse pour aller chercher du renfort. C’est comme si en l’espace de quelques jours, on avait oublié que cette équipe était en reconstruction. On n’imagine pas des gens comme ça gérer un chantier de construction. Des plans pour habiter dans une maison avec des bâches en guise de toitures et des toilettes chimiques temporaires pérennisées. Rome ne s’est pas bâtie en un jour, et le Lightning de Tampa Bay non plus.
Cela fait à peine deux ans que Jeff Gorton est arrivé à Montréal et que nous avons compris que la reconstruction allait être la voie à suivre. Il manque encore à Canadien trois ou quatre jeunes attaquants de puissance avant d’y aller all-in. Céder à l’euphorie d'une fiche pas trop pire serait oublier que Jake Evans joue sur le deuxième trio. Ce serait dévastateur pour l’avenir.
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