Canadien paresseux ?
On aurait pu penser que la finesse discursive de Saku Koivu en zone neutre de la pratique de dimanche dernier aurait motivé les troupes pendant plus d’un match, mais il s’avère que ce qui fait vraiment la différence chez Canadien, c’est Andreï Markov. Combien de fois cette semaine avez-vous entendu parler des statistiques du tricolore lorsque Markov y est, lorsqu’il n’y est pas ou encore lorsqu’il a mangé du spaghetti pour souper ? Disons qu’on aimerait bien qu’il revienne contre le Toronto parce que rien ne vaut une victoire écrasante contre nos amis ontariens et leurs arbitres de pacotille.
Comme on le disait donc, selon nos calculs ultras précis et l’apport des savantes analyses de 38 commentateurs sportifs, c’est Markov qui est le principal facteur de victoire de Canadien. D’ailleurs à voir l’habileté avec laquelle il appuie à l’aide de son index sur une narine pour la boucher de façon à extirper la substantifique moelle de l’autre narine (le caméraman l’avait bien cadré), on comprend que le défenseur a du doigté. Or quelle ne fut pas notre surprise de voir (bien malgré nous) un son de cloche différent à la une du Journal de Montréal où l’on apprend que Kovalev et Koivu sont des paresseux, rien de moins. Pourtant, avec l’oraison du capitaine, et considérant qu’on ait vu Kovalev jeter les gants, on aurait pu penser le contraire.
Évidemment, nous mettons à l’instant quelqu’un sur le cas pour déterminer si on peut établir un lien de causalité entre la possible fainéantise de Koko et Koivu, le fait que ceux-ci ne soient pas à la hauteur sur la patinoire, et les performances assez moyennes de l’équipe. En attendant d’avoir une réponse, la flanalette opposera Cristobal Huet, qui n’est pas "un gardien à réflexe, comme on dit" (selon un commentateur de CKAC) aux vieillots Leafs, et on espère qu’il nous en fera un autre petit blanc.
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