Céline, la Loi de Poe et Jack Ryan

Bonne année! Je vous souhaite bien des choses et même plus.

Je commence en vous disant qu’au cas où vous l’auriez manqué, vous pouvez entendre mon Bêtisier de l’année 2022 ici, sur Ohdio. C’est un peu comme Infoman, sauf que je ne l’ai pas enregistré en Ukraine.

#céline

D’ailleurs, je suis de retour au rythme de la radio quotidienne cette semaine. Je recommence donc à amasser les bêtises.

Parlant de rythme et de radio, la pétition de Rythme FM pour que Rolling Stone corrige son palmarès qui exclut Céline Dion m’a bien fait rire. Pas que je trouve ça drôle d’être indigné que Céline n’y soit pas, ce qui est effectivement bizarre, mais je trouve ça drôle de créer une pétition qui ne servira à rien pour faire changer un palmarès qui n’a pas vraiment d’impact.

C’est comme se battre contre des moulins à vent. À l’ère des réseaux sociaux, il y a moyen de faire du bruit avec des moulins à vent, alors on cherche à faire parler. Et je suis en train de tomber dans le panneau, alors je vais changer de sujet.

#loi de poe

D’ailleurs, Patrick Lagacé a écrit une chronique quelque peu ironique à ce sujet. Il a pris la peine de préciser à la fin que « Toute cette chronique est bien sûr à prendre au second degré et se moque gentiment de l’émoi que le palmarès de RS a suscité sous nos latitudes. »

Ce n’était pas suffisant pour certains et ces captures écran en sont la preuve.

Il faut dire que le Pablo Martinez ici présent est un troll quérulent bien connu. J’essaie de ne pas accorder d’attention à ce genre de personne, mais je suis tombé sur cette théorie intéressante dans le fil de cette discussion: la loi de Poe.

C’est une loi inspirée par Nathan Poe qui avait fait cette remarque sur un forum sur le créationnisme:

« Sans un smiley qui cligne de l'œil, ou autre marque d'humour flagrante, il est complètement impossible de parodier un créationniste sans que quelqu'un vous prenne pour tel. »

Il y aura toujours quelqu’un pour vous prendre au sérieux, donc. Et justement, j’ai croisé aux toilettes lundi Matthieu Dugal, auteur du lapsus de l’année dans mon Bêtisier 2022. Il m’a dit que son lapsus n’était pas un lapsus, mais une blague. Honte à moi!

#mccarthy

J’ai bien sûr suivi ce qui s’est passé aux États-Unis avec l’élection laborieuse de Kevin McCarthy comme président de la chambre des représentants du congrès. Les contestataires ont les mêmes objectifs qu’Éric Duhaime, c’est à dire, faire parler d’eux. Ils ne cherchent pas à faire avancer la société, la démocratie ou leur parti. Le NY Mag avait un texte éclairant à ce sujet:

« Se placer au centre d'une tempête médiatique sur plusieurs jours attire l'attention sur ses fils de médias sociaux, et cette attention peut éventuellement être monétisée de toutes sortes de façons. […] En effet, l'ascension simultanée des médias sociaux et de la collecte de fonds en ligne à faible coût est probablement responsable de la mutinerie actuelle. Au cours de la première décennie de ce siècle, un représentant conservateur qui a suscité la colère de la direction du parti et de Fox News et des principaux PAC de droite aurait eu du mal à atteindre un public de masse ou à collecter des fonds pour la campagne. Aujourd'hui, Twitter offre à Gaetz un public captif de 2 millions de personnes, dont une minorité significative cliquera sur les appels de collecte de fonds numériques qu'il leur enverra. »

Dans ce cas-ci, le représentant Matt Gaetz qui a bloqué la nomination de McCarthy jusqu’au 15e tour a eu ce qu’il voulait: de l’attention.

#pensez-y

Une section où j’écoule les citations inspirantes que j’ai notées.

« La vraie terreur est de se réveiller un matin et de découvrir que votre classe de secondaire dirige le pays. »
- Kurt Vonnegut

#centre-ville

Texte intéressant (encore dans le NY Mag) sur le futur des centres-ville américains en lien avec la nouvelle réalité du télétravail. Toutes sortes d’infrastructures font vivre les centres-ville et/ou vivent grâce aux centres-ville. Des commerces comme des réseaux de transport. Si les travailleurs abandonnent en partie ces lieux, il faudra peut-être transformer des espaces à bureau en logement.

« Il est possible que le travail à domicile tombe simplement en désuétude à mesure que la pandémie recule dans l'histoire. Mais étant donné les innombrables avantages que présentent les horaires de travail flexibles pour les employés et les entreprises, les villes ne devraient pas compter là-dessus. Au lieu de cela, les grandes villes américaines devraient capitaliser sur le seul avantage de l'effondrement de l'immobilier commercial : le nouveau potentiel de créer une tonne de nouveaux logements dans des bâtiments déjà construits et situés au centre. »

Ce ne sera pas une mince tâche que d’amener plus de gens à vivre dans les centres-ville. On y trouve moins de parcs que dans les secteurs résidentiels, et  pas d’écoles. C’est sans compter l’aria de reconfigurer les espaces à bureau pour les rendre conformes à un usage résidentiel. Mais c’est une idée qu’il faudra peut-être envisager si la tendance au télétravail se maintient.

Parlant d’urbanisme, j’ai participé à cet efficace reportage sur la densification urbaine pour le Téléjournal.

#jack ryan

J’ai regardé la semaine dernière la troisième saison de Jack Ryan sur Amazon Prime. Disons qu’il y a beaucoup de trous dans un scénario qui est assez invraisemblable, mais c’est plutôt divertissant. Et ça a le mérite de se passer un peu partout dans le monde et pas uniquement aux États-Unis. Justement, comble de la niaiserie, les protagonistes étrangers (Russes ou Tchèques) parlent anglais entre eux, mais avec un accent russe. La comédienne qui fait la présidente de Tchéquie est Allemande. Visiblement, ils ont trouvé que les spectateurs américains étaient trop nonos pour lire des sous-titres.

#musique

La suggestion musicale de la semaine (c’est une nouvelle tradition).

#plogues

Nouvel épisode de L’histoire avec un petit h: la saga des Ostrogoths de Sunwing.

Une Carte blanche d’Hélène Mercier à laquelle j’ai participé
Selon la journaliste Hélène Mercier, il manque de mots de vocabulaire pour décrire les états liés à la solitude et les subtilités de ce vocable. Pour certaines personnes, le fait d'être seul est associé à la tristesse, tandis que pour d'autres, cela représente la liberté.