Comment je travaille (et un mot sur les remèdes de chevaux)
Retour en ondes pour moi cette semaine. Toujours le fun de retrouver la gang et les auditeurs, même si nous ne pouvons pas encore avoir de public. Radio-Canada est plutôt sévère comparativement aux autres médias et salles de spectacles à ce sujet. En même temps, on n’est jamais trop prudents comme ils disent dans le milieu du dynamitage.
En passant, malgré ma condition d’introverti, j’aime bien avoir un public. En vertu de ma condition d’introverti, ça me va aussi lorsqu’il n’y en a pas. Dans un monde idéal, on aimerait enregistrer une fois par mois La soirée devant public.
Généralement, quand je commence une nouvelle saison de radio, j’ai profité de mon été pour optimiser mes processus de production. Ça peut paraître simple, mais j’ai besoin d’être bien organisé pour ce qui est de la recherche, de la prise de notes, de l’écriture et de la diffusion de mes contenus.
Je suis toujours en train d’essayer de nouveaux outils. Je ne suis jamais pleinement satisfait. Le magazine Wired, que j’aimais bien lire dans le temps où les magazines, ça existait encore, avait un bon article à ce sujet:
« Les listes de tâches sont, dans l'imaginaire américain, des logiciels vertueux. Personne n'ouvre Google Docs ou PowerPoint en pensant « Cela fera de moi une meilleure personne. » Mais avec les applications de listes de choses à faire, c’est la principale ambition. « Tout le monde pense qu'avec ce système, je vais être le meilleur parent, le meilleur enfant, le meilleur travailleur, l'ami le plus organisé, le plus ponctuel », explique Monique Mongeon, chef de produit chez BookNet et une adepte des applications organisationnelles. « Quand vous commencez à utiliser quelque chose pour organiser votre vie, c'est parce que vous espérez l'améliorer d'une manière ou d'une autre. Vous essayez de résoudre quelque chose. Avec les applications de listes de choses à faire, nous essayons rien de moins que de créer une version supérieure de nous-mêmes. Ce ne devrait donc peut-être pas être une surprise que lorsque nous échouons, nous devenions de mauvaise humeur. »
Il y a des tonnes d’outils qui servent à nous aider à accomplir des tâches, mais on n’y arrive pas toujours.
How I Work
N’empêche que j’ai toujours aimé lire les portraits « How I work » que font certains sites comme Lifehacker. Personne ne m’a jamais demandé comment je travaillais, mais ça me tente de vous en parler quand même.
En gros, j’ai besoin d’applications qui me permettent de noter en tout temps des idées de choses à faire, de blagues ou d’autres réflexions plus ou moins philosophiques. J’ai aussi besoin de pouvoir partager à partir de n’importe quelle autre application (Twitter, Facebook, Reddit, etc.) des liens vers des éléments que je veux lire, entendre ou regarder plus tard.
Longtemps j’ai utilisé Google Keep. Longtemps j’ai utilisé Dynalist. Longtemps j’ai utilisé Todoist. Pas si longtemps, j’ai utilisé Apple Notes, Trello, Notion, et plusieurs autres applications qui n’ont fait que passer dans ma vie. En ce moment, j’utilise l’application Reminders (Rappels) de Apple pour ce qui est des idées que je veux noter rapidement. Quant aux liens à explorer plus tard, je les emmagasine dans Raindrop.io. J’écris mes textes dans iA Writer, une application minimaliste qui m’aide à garder le focus. Je les enregistre et classe en format txt, comme dans le bon vieux temps. Quand c’est pour la radio, je les copie dans Google Docs pour pouvoir les partager avec mes collègues. Nous communiquons ensemble par l’entremise de Slack.
J’ai un ordinateur qui me sert principalement à enregistrer certaines chaînes de radio toute la journée. J’ai déjà utilisé le service Dar.fm, mais il était trop peu fiable. J’enregistre aussi les chaînes de nouvelles en continu sur mon enregistreur numérique.
Quand je lis sur Twitter ou ailleurs qu’une personne a dit telle affaire à telle place, je sauvegarde le tweet et je peux généralement aller retrouver l’extrait en question. Sinon, je fais le tour des sites web des stations de télé et de radio pour trouver des segments potentiellement intéressants pour moi. Certains ont des fils RSS ce qui me facilite la vie. Je peux voir tous ces segments dans Feedly.
Je publie les citations que j’utilise à la radio sur mes sites Le club des mal cités et le Sportnographe. Pour les garder pour la postérité. Ça m’aide aussi à m’organiser et à les retrouver plus facilement par la suite. Vous pouvez les recevoir par la « poste » grâce à cette autre infolettre. Je rêve d’une application qui rédigerait le verbatim de ces fichiers MP3 automatiquement. Mais je n’en ai pas trouvé pour l’instant qui est en mesure de transcrire une discussion entre Richard Martineau et Gilles Proulx sans erreur.
Ensuite, j’essaie de publier les chroniques que j’ai filmées ou des extraits de celles-ci sur toutes sortes de plateformes. YouTube, Instagram, TikTok et Facebook. Même s’il y a des outils pour automatiser ce genre de processus comme Zapier et IFTTT, il n’y a rien de vraiment efficace pour publier une vidéo à plusieurs endroits d’un coup. C’est beaucoup de niaisage.
J’aimerais aussi avoir une sorte de boîte de réception universelle. Recevoir mes messages privés, ainsi que ceux de La soirée est (encore) jeune, de Facebook, Twitter, Instagram, TikTok, les courriels, etc., à un même endroit. Ma « run de lait » pour lire ma correspondance en serait simplifiée.
Voilà comment je travaille. Si vous avez des suggestions pour améliorer tout ça, je suis preneur.
Remède de cheval
Par les temps qui courent, je suis fasciné par les nouvelles autour de l’utilisation de l’Ivermectine, ce remède de cheval (littéralement) que les antivax utilisent pour se protéger présumément de la COVID. Le podcasteur le plus populaire au monde, Joe Rogan, a même dit qu’il en avait pris après avoir testé positif. Assez terrible considérant l’influence de cet homme.
Les États-Unis rapportent d’ailleurs des cas d’intoxication à l’Ivermectine. J’ai partagé sur Twitter ce témoignage qui m’a fait rire.
Bien sûr, c’est anonyme. C’est peut-être faux. Je présume que les gens qui le lisent le savent.
Et justement, il y a de fausses nouvelles à propos de ce vermifuge pour les chevaux. Le magazine Rolling Stone a publié une nouvelle voulant que les overdoses d’Ivermectine engorgeaient les hôpitaux en Oklahoma, alors que c’est faux, comme l’explique cette enfilade:
Tout ça pour dire que les fausses nouvelles ne sont pas l’apanage des antivax.
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