Dune, la syntaxe de Justin Trudeau et le Québec bashing

Dune, la syntaxe de Justin Trudeau et le Québec bashing

J’ai vu Dune. Le film. Pas celui de 1984, mais celui de 2021. C’est qu’on avait l’occasion pour La soirée est (encore) jeune de faire une entrevue avec Denis Villeneuve, après avoir vu le film en primeur. Comme je suis l’expert en science-fiction de l’émission, c’est moi qui ai été désigné pour faire l’entrevue. C’est aussi surtout parce que Jean-Philippe avait un empêchement et que Jean-Sébastien ne s’intéresse aucunement à ce genre de cinéma. Bref, je l’ai vu parce que personne d’autre n’était disponible, mais je l’ai vu.

J’ai aussi dû faire l’entrevue avec Denis Villeneuve dans le cadre de ce qu’on appelle dans le milieu, un « junket ». Je me sentais comme Marc-André Lussier. Je vais en parler à La soirée dans le coin du 17 octobre, mais sachez que j’ai lu Dune cet été, et que le film a répondu à mes attentes.

Citer des citations

Sinon, la chronique de Joseph Facal sur les perles syntaxiques de Justin Trudeau m’a fait bien rire cette semaine. Ce ne sont pas lesdites perles qui m’ont fait rire par contre puisque je les connaissais toutes déjà. M. Facal les a récupérées sur mon site. Ou bien dans mon livre.

Ce qui est tout à fait correct. Je collectionne ces citations et je les rends disponibles à tous, pour la postérité. Je n’en suis pas propriétaire. C’est parfait qu’elles soient reprises ailleurs.

Ce qui m’a fait rire, c’est la mention à la fin du texte du chroniqueur: « Toutes ces perles furent collectées par les gens associés au Sportnographe. Leur usage n’engage que moi. » C’est presque comme si M. Facal avait voulu éviter de citer La soirée est (encore) jeune. J’aimerais aussi préciser que je ne suis pas « des gens », je suis seul à collecter ça. Ça m’a fait du bien d’en parler. Dans tous les cas, j’apprécie qu’il ait donné le crédit, même si c’était plutôt imprécis.

Québec bashing

Enfin, au sujet du Québec bashing lors du débat des chefs en anglais la semaine dernière, Robert Dutrisac dans Le Devoir y va d’un portrait assez sombre de la vision du Québec par le ROC:

Il faut croire que ce jugement à l’endroit de ces « attardés » de Québécois représente le courant de pensée dominant au sein de l’intelligentsia canadienne-anglaise. Comme l’écrivait dans nos pages samedi notre collaborateur Konrad Yakabuski, qui, à titre de chroniqueur au Globe and Mail, est bien au fait de cette réalité, la question ne faisait qu’accréditer « l’idée très répandue au Canada anglais que le Québec serait une province moins évoluée que les autres ».

Ça m’a rappelé un extrait d’un balado de la CBC qu’on m’a envoyé il y a quelques mois. Ça s’appelle The secret life of Canada et dans l’épisode « What’s the deal with blackface? », vers la 30e minute, il est dit que le phénomène du blackface existe encore au Québec et que le Québec ne devrait pas se sentir lui aussi opprimé parce qu’après tout, les jeunes apprennent le français à l’école dans tout le Canada.

Rien d’agressif, mais il y a un peu de ce ton légèrement supérieur qu’avait la modératrice du débat dans le discours des animatrices. Il me semble que tout ça découle surtout d’une mauvaise analyse de la situation. D’une méconnaissance du Québec. Tout comme les quelques occurrences de blackfaces dans les médias d’ici il y a une quinzaine d’années (AJOUT: on me dit que le dernier cas était plutôt au Bye bye de 2013) démontraient notre ignorance de ce phénomène.

J’ai souvent l’impression que la majorité des débats qui tournent mal sont engendrés par la mauvaise connaissance d’un sujet. Ma condition d’introverti fait que j’ai besoin de temps pour formuler ma pensée. Pour réfléchir. Ça fait aussi que j’ai toujours l’impression de ne pas en savoir assez sur un sujet pour donner mon opinion. Juger un peuple dont on ne maîtrise pas la langue et dont on ne connait pas la culture est un exercice périlleux.

Bref, peut-être que si plus de gens souffraient du sentiment de l’imposteur, la société irait mieux.

S’il vous reste du temps...

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