Et si Canadien n'était pas des séries ?
On va se dire les vraies affaires : Canadien risque de ne pas faire les séries. Pour que la flanalette soit incluse dans "la vraie saison", les astres devront s’aligner dans une posture qui n’est pas des plus confortable. Tous les membres de notre équipe de statisticiens étant à se bourrer la face de chocolat, nous avons dû copier, et ensuite coller, la description de l’état de la situation chez un compétiteur du Sportnographe. Pour que l’équipe soit des séries donc, il lui faut : "Une victoire contre les Devils, un revers en prolongation ou en fusillade contre les Devils, un revers du Lightning contre les Capitals en temps réglementaire, un revers des Thrashers contre les Capitals ou les Panthers en temps réglementaire ou en prolongation ou en fusillade". En résumé, Canadien doit gagner contre une équipe bonne, et ses compétiteurs doivent perdre contre des équipes poches. Ça ne sonne pas très bien.
Hier, le centre de communication du Sportnographe étant fermé pour cause de congé pascal (maudite convention collective), seules les dernières minutes du match ont pu être visionnées par nos chroniqueurs chevronnés. Au démarrage de la télévision, c’était 2-1 pour les nôtres et on imaginait déjà les ventes de la division Mode augmenter en flèche. Or il ne fallait qu’un ou deux totons de défenseurs laissant passer un Buffalo en avantage numérique pour que le momentum (à ne pas confondre avec "tempo") vire-capote.
Ça aura vraisemblablement étourdi Canadien autant que nous, puisque l’Helvète cerbère du club montréalais a eu la brillante idée, à 1:32 de la fin du match, de lancer son bâton (ce qui aura fait dire au commentateur : "je ne crois pas que c’est légal en Suisse non plus"). On n’avait pas vu ça depuis les rangs pee-wee. Heureusement, Aebischer a eu la bonne idée de mettre son gant vis-à-vis le tir pour permettre à ses coéquipiers de tenter l’ultime effort pour battre Ryan Miller avec un quarante-quelqu’ième lancer. Effort qui ne fut pas couronné de succès ni de rien d’autre qu’un dégagement qui s’adonna à échoir en plein dans le but du tricolore, au grand dam des spectateurs (enfin, on le devine, parce qu’en anglais à la CBC, c’est moins évident).
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