Il est trop tôt pour dire qu’il est trop tôt pour tirer des conclusions sur Canadien
On nous a dit cette semaine que Canadien avait joué contre le Las Vegas son meilleur match de la saison, son meilleur match depuis l’arrivée de Martin St-Louis et/ou son meilleur match de la décennie. Un match que Canadien a perdu, on vous le rappelle. C’est donc dire que même quand l’équipe est à son meilleur, ce n’est pas suffisant pour gagner dans cette « ligne ». Voilà qui est rassurant.
Le seul point négatif de ce match avait consisté en l’invisibilité de Slafkovsky. Le gars était là, mais on ne l’a pas vu (en tout cas, la salle de rédaction du Sportnographe ne l’a assurément pas vu, parce qu’un match à 22h, tsé). Le désespoir était au rendez-vous dans les lignes ouvertes.
C’est tout le contraire qui est arrivé hier, contre le St-Louis. Canadien n’a pas été très bon, mais Slaf, mu par cette confiance que confèrent Suzuki et Caufield a leur partenaire de trio, a joué un bon match. Tellement qu’il aurait pu être élu joueur du match WAH de Hyundai, après avoir réussi la pièce de jeu NAPA Autopro sous l’oeil de la Starcam Molson. Et tout ça pendant la première période Dodge RAM.
Pendant le match, un analyste chevronné en proie à un instant d’introspection s’est toutefois demandé à voix haute (c’est pour ça qu’on l’a entendu) s’il était trop tôt pour dire que Slaf avait retrouvé sa touche. La réponse est oui. Comme il est trop tôt pour dire que Gallagher n’est plus fini ou pour dire que Monahan pourra être échangé contre un espoir et un choix de première ronde dans quatre mois.
Contester cette réalité est une grave erreur. La bonne marche du commentariat sportif tient à cette capacité de faire abstraction de ce qui s’est passé il y a trois jours. Il en va de la survie de nos médias sportifs.
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