La fierté d’un sport national

Il est des jours où on se demande pourquoi on prend pour une équipe. Prenez par exemple moi-même ici présent. Dès que la Coupe Stanley fut remportée, j'établissais un plan en 3 actes pour quitter le pays afin de ne plus goûter à l'amer jus de la défaite.

Premier acte : l'Italie. C'est ainsi que je pris les toilettes d'Air Transat très au sérieux et ai personnellement décidé de m'embarquer pour un voyage de quelques jours dans les Toscane afin de bien ressentir le détachement complet de Canadien et de Scott Gomez.

Tâche quasiment réussie si ce n'était de ces rêves récurrents alors que je voguais sur un tapis volant en compagnie de Hal Gill et Georges Gillet. C'était Paul DiPietro qui servait le thé, mais je ne sais toujours pas pourquoi. Enfin, j'ai quand même pu me concentrer sur l'essentiel, rire des Italiens sur leur territoire, eux qui se sont fait varloper en Afrique du Sud.

Telle ne fut pas ma surprise de constater qu'en Italie, le soccer de type football n'était même plus à l'agenda. Contrairement à nous, qui avons au moins de la discussion sur Canadien jusqu'au camp d'entraînement, l'Italie et son soi-disant sport national faisait du refoulement à en faire rougir les pères des années 40 dans leur relation avec leur fils.

Incroyable? Oui. Surprenant? Aussi. Mais surtout, décevant.

Un sport national, c'est comme une bière. Des fois est flate, mais tu jettes jamais ça. Tu la finis en grimaçant en sachant qu'une autre frette s'en vient.

C'est ce qui s'appelle en langage humoristique, une saprée analogie. Merci.

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