La tempête de neige, Marie-Victorin et rire pendant l'apocalypse

La semaine commence en force. D’abord, j’ai encore fâché des gens avec un billet faussement indigné sur les écoles qui ferment en raison des tempêtes. Je m’inquiète un peu que les gens puissent prendre ça au sérieux tellement les argumentaires sont loufoques. J’imagine que ça explique pourquoi les piliers de l’industrie de l’indignation ont autant de succès.

Marie-Victorin

Sinon, il y a bien sûr eu l’annonce de la candidature d’Anne Casabonne dans Marie-Victorin qui a fait jaser. Je ne suis pas vraiment un analyste politique, mais je m’interroge sur ce choix. Quelle a été la stratégie d’Éric Duhaime et de son parti?

S’il veut élargir son public au-delà des opposants aux mesures sanitaires, ce n’est pas en choisissant Mme Casabonne qu’il y arrivera. Mme Casabonne qui a malheureusement effacé ses comptes Twitter et Facebook, ce qui nous empêche de consulter ses élucubrations récentes. Il me semble qu’elle avait une petite tendance à retweeter des personnages douteux comme Lucie Laurier, mais si on consulte le cache de Google, on constate qu’elle partageait, à tout le moins, beaucoup de contenu anti-vaccin.

Bref, on reste dans la tale des non-vaccinés qui sont déjà acquis à Duhaime. Sinon, on peut penser qu’Éric Duhaime ne veut que profiter de sa notoriété et de l’attention médiatique (à laquelle je contribue, je sais) que sa candidature engendre, pour récolter d’autres membres et d’autres dons. Des membres qui l’aideront dans une prochaine bataille électorale.

Toutefois, je ne suis pas certain que M. Duhaime ambitionne tellement de remporter des victoires politiques. Tout au long de sa carrière, il a travaillé à attirer l’attention dans le but de faire parler de lui. Entre ses convictions politiques et son histrionisme, j’ai l’impression que c’est le second qui l’emporte.

Je me demande toujours donc si on doit satisfaire ce besoin d’attention. Mais c’est souvent plus fort que moi tellement les gestes de sa gang sont risibles. La candidate qui arrive dans le coin de l’écran pendant un direct, ça me fait rire.

Reste que j’ai fait un tweet plutôt inoffensif à son sujet et j’ai été surpris de l’ampleur de la réponse. J’ai été submergé par une horde d’adorateurs du PCQ qui m’accusaient de tous les maux. Ces gens sont en colère.

Don’t look up

Sinon, l’infolettre de Nouveau Projet m’a mis sur la piste d’un texte intéressant. Il y est question du film Don’t look up, que j’ai trouvé divertissant, mais pas particulièrement subtil. Or, il s’avère que la réalité n’est pas toujours subtile non plus. Arrêt sur image a fait un parallèle avec une scène qui a eu lieu pendant une émission française où une jeune journaliste tentait d’alerter les gens quant à la crise climatique pendant que tout le monde rigolait.

Sur le plateau d'info-divertissement de l'émission "28 Minutes" d'Arte, une jeune journaliste tente d'alerter sur le changement climatique. ""Le GIEC dit qu'on est à un scénario de 2,7 degrés avant la fin du siècle, qui est déjà dramatique. Moi je fais partie de la génération qui va vivre l'effondrement..."" commence Salomé Saqué, de "Blast". ""Merci pour nous, hein..."" dit une voix hors-champ, celle de son voisin de gauche Étienne Gernelle, directeur du "Point". Et aussitôt Jean Quatremer, journaliste à "Libération", son voisin de droite : " "Elle est super sympa, il faut la réinviter !"" Et, faisant un geste insinuant que la jeune femme est disposée à sacrifier les boomers : ""Alors que les deux boomers à côté de moi..." "

Bien difficile de faire passer un message dans ces circonstances, donc...

S’il vous reste du temps...

• Le bêtisier “Le pet sauce et les collabos” du 15 janvier 2022
• Coulisses de pouvoir: Horacio Arruda en 18 citations marquantes
• Billet idéologique: le Pape contre la cancel culture
• Ça brasse… chez les delphines!
• Quand Instagram décide de la science
• La science n’est pas une science exacte
• Les milléniaux conduiraient moins de voitures