Le Hummer électrique, un mange-marde et mes suggestions de balados
Je reviens de Carleton-sur-Mer en Gaspésie où j’ai encore une fois fait de superbes rencontres. Je connais bien Carleton parce que j’y suis venu une quinzaine d’étés de suite alors que mes beaux-parents y avaient un chalet (je crois que j’ai dit cette phrase 32 fois pendant mon séjour là-bas cette semaine). Je me souviens quand la Brûlerie du quai, la boulangerie La mie véritable et la microbrasserie Le Naufrageur ont ouvert. De petits commerces qui ont étendu leur emprise sur le village au grand plaisir des touristes (et des citoyens, je suppose).
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Prochain texte exclusif la semaine prochaine.
#vox pop et vélos
J’y étais pour la journée de la Gaspésie, le 1er juin. Tout le monde s’est retrouvé au Naufrageur dans une ambiance festive. On me dit que c’est le dernier moment de l’année où les résidents s’y retrouvent. Ils cèdent ensuite la place aux touristes puis reprennent possession des lieux à la fin de l’été.
J’y étais pour un forum sur la mobilité durable avec des urbanistes, décideurs et élus de la Gaspésie. J’y faisais une conférence sur l’influence des médias sur la prise de décision en transport, entre autres. Les médias ont tendance à mettre de l’avant les gens qui s’opposent à des projets ce qui influence le débat. D’ailleurs, Steve Proulx faisait remarquer en fin de semaine que dans un reportage à LCN sur le Tour de l’île, on n’avait parlé qu’à des automobilistes en colère. Pas de vox pop auprès des cyclistes heureux d’être contents d’être là.
#hummer
Je me suis rendu en Gaspésie en voiture électrique. Mon premier « long » voyage sans essence. J’ai arrêté deux fois sur 800km pour gazer de l’électricité. Une fois 25 minutes et une fois 40 minutes. Le temps de manger. Ça ressemble pas mal aux arrêts que je devais faire quand mes enfants vomissaient dans l’auto à l’époque où mes beaux-parents avaient un chalet à Carleton-sur-Mer (je sais pas si je l’ai déjà dit?).
Bien sûr, la voiture électrique n’est pas la solution à tous les problèmes. Jean-François Nadeau évoquait la chose dans Le Devoir lundi:
« Chaque année, m’explique Catherine Morency, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en mobilité à Polytechnique Montréal, les Québécois dépensent 33 milliards de dollars pour leurs autos. Et cet argent part à l’étranger. Comme si cela ne suffisait pas, nous finançons désormais, par l’entremise de l’État, des achats de véhicules privés hyperdispendieux sous prétexte qu’ils sont électrifiés, sans rien changer au final à cette équation déficitaire. Est-il vraiment raisonnable de concevoir que nous payons des subventions pour l’achat privé de rutilantes Audi, Volvo, Tesla et « Béhème Doublevé » ? Faudra-t-il répéter aux gens ordinaires de baisser le chauffage de leur appartement et de s’assurer de leur sobriété énergétique afin de permettre aux gens prospères de mieux circuler en Hummer et en Porsche Cayenne électrifiées ? « Je pense que nos enfants vont nous haïr », me répond Catherine Morency dans un soupir. »
On peut toujours compter sur Jean-François pour noter ce genre d’angle mort.
Ce qui est triste dans tout ça, c’est qu’il y a très peu de voitures électriques « normales » sur le marché. Même la Bolt est en voie d’extinction. J’ai dû opter pour un petit VUS parce que l’offre de voiture de type qui-rentre-deux-poches-de-hockey-dedans était trop limitée. François Legault a d’ailleurs fait une annonce à propos de la filière batteries devant un énorme Hummer: « Dans sa version la plus superfétatoire, le Hummer EV est animé par une batterie de 212 kilowattheures. » C’est trois fois plus que mon véhicule. Si c’est pour ce genre de produit que l’on va subventionner l’industrie de la batterie, je pense que ce n’est pas une très bonne idée. Surtout ladite industrie carbure au gaz naturel…
Mr Bean a d’ailleurs écrit une lettre d’opinion sur les voitures électriques dans le Guardian. Oui, Mr Bean.
#climatosceptique
Reste qu’au final, la voiture électrique est une bonne chose pour l’environnement. Surtout au Québec. Pendant ce temps, des conservateurs comme Earl Dreeshen nous expliquent que les changements climatiques, c’est pas mauvais parce que ça créer des rivières.
#hystérie
Ça m’amène à ce tweet de Frank le Dédômiseur auquel j’ai presque répondu.
J’aurais eu envie de lui demander s’il s’agissait d’un mea culpa. Parce qu’il décrit exactement dans ce tweet l’hystérie et la dramatisation causée par ses amis comme Éric Duhaime qui capotent avec les drag queens, la COVID et les feux de forêt. Ce sont les seuls à virer fous avec tout ça et à faire des esclandres publics. Ça me démange des fois de répliquer. Je sais que c’est un piège et que je ne ferais que donner de la visibilité à ce pyromane social émule de Jeff Fillion. Il y aurait de toute façon quelque chose de ridicule à répliquer à un gars qui s’appelle Dédômiseur.
#gold
Parlant de donner de la visibilité, j’aurais besoin de votre aide. Seriez-vous capable de me dire si ce gars qui me traite 28 fois de mange-marde (et qui semble aussi être dans la nébuleuse pirate) est une parodie?
Incroyable à quel point ce genre de truc génère du trafic. Il y a des centaines de commentaires (ça vaut la peine de les lire).
#balados
Sur une note plus légère, comme j’ai fait beaucoup de route dernièrement et que j’ai passé une journée à travailler à l’usine de ma soeur, j’ai pu écouter beaucoup de balados. Ça fait changement de ce que j’écoute habituellement pour le travail. Voici mes suggestions:
Ainsi soit chill: Vraiment excellent. Jérôme 50 (qui étudie en linguistique) est allé à la rencontre de jeunes et d’experts pour faire un portrait de la langue des jeunes de nos jours. Je recommanderais fortement ce balado à Denise Bombardier.
Royal: C’est le livre audio de Jean-Philippe Baril-Guérard sur le monde des avocats en devenir. Toujours superbement écrit (et lu dans ce cas-ci).
L’histoire ne s’arrête pas là: Le balado de mon collègue André Martineau qui raconte des pans de notre histoire étonnants et souvent oubliés. Celle sur les bûcherons canadiens envoyés sur le Nil en 1884 est fascinante.
Concordance des temps: Un classique des balados d’histoire. L’épisode de cette semaine porte sur les Incas. J’ai bien dû écouter 47 podcasts sur les Incas, mais je ne me tanne pas. C’est l’avantage d’avoir une mauvaise mémoire.
Les pires moments de l’histoire: La Révolution française en trois parties. Charles Beauchesne a le don de trouver les « détails gores » les plus divertissants. Réalisé par mon amie Barbara, en plus.
Fresh Air: L’épisode sur la fin de la série Succession. Toujours le fun d’entendre les artisans de la série expliquer certains trucs. Surtout que Succession n’est pas toujours facile à suivre.
Le support Athlétique: C’est le balado du média sportif Athlétique avec Marc-Antoine Godin et Arpon Basu. Ils ont fait un épisode sur le nouveau contrat de Cole Caufield et sur Matveï Mitchkov qui reste toujours une énigme. Je ne me tanne pas d’écouter des affaires de sport. J’écoute des segments du 91,9 sports tous les jours même s’ils répètent toujours la même affaire parce qu’il n’y a rien à se mettre sous la dent.
#musique
L’album de Viviane Audet a obtenu de très bonnes critiques, mais aussi des insultes misogynes 🤷🏻♂️ C’est joli!
#citations
🐦 Maxime Bernier, à propos des feux de forêt
Je gage qu’une bonne partie des feux de forêt ont été allumés par des terroristes verts pour donner un coup de pouce à leur campagne de changements climatiques. L’extrême-gauche est experte pour inventer et créer des crises qu’elle peut ensuite exploiter.
🔈 Pierre Fitzgibbon, devant les journalistes affamés
Je me sens comme du wagyu à matin.
#plogues
- J’ai participé au balado de Léa Stréliski, plus ou moins de mon plein gré
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