Le mot en P

Le mot en P

Hier avait lieu le tournoi de golf de Canadien, ce moment de l’année où on analyse beaucoup trop ce que disent les joueurs et pas assez leur comportement sur un terrain de golf. Ça, c’est qui nous intéresse. Pas d’apprendre que les dirigeants trouvent que leur équipe est en progression. Parce que ça, on le sait déjà.

On aimerait savoir quel joueur est du genre à pitcher son bâton dans un lac après avoir raté un putt de trois pieds (probablement Pezzetta). Lequel est du genre à rouler sur le green avec son kart (probablement Pezzetta). Surtout, lequel est capable de driver à plus de 350 verges (probablement pas Pezzetta).

Mais non, à la place, on a eu droit à une belle séance de langue de bois, d’euphémismes et de rectitude politique. Jeff Gorton nous a expliqué qu’il n’allait pas prononcer le mot en P. Et quel est ce fameux mot qu’on ne doit pas dire? « Pourris »? « Pédoncule »? « Plogan Mailloux »? Que nenni! Il parlait plutôt du mot « playoff », qui veut dire en français « vraie saison ».

Il y a de quoi vous miner le moral. Alors qu’on était en train de se dire qu’avec un Monahan en santé, un Caufield qui est rendu avec des pipes gros-de-même et un Montembeault qui a été bon pendant cinq matchs cet été, ça sentait pas mal le mot en P. Mais non. On peut pu rien dire! La saison n’est même pas commencée que nous avons déjà perdu espoir. Il est encore temps pour Canadien de prendre un mulligan là-dessus. Il en va de la survie de notre optimisme.

Discussion