L'enfance tragique de Cristobal Huet
Même si certains ont déjà statué que Cristobal Huet n’était pas "un gardien à réflexes", il convient de dire que le Cousin a la mitaine assez réactionnaire. Pour cela, il faut donner le crédit au frangin de Huette et à ses potes qui dans leurs jeunes temps, se plaisaient à décocher des balles de ping-pong sur la poitrine imberbe du gamin. On laisse la parole à un ami grenoblois du gardien :
"Dès qu’on était chez Cris et Antoine, on se mettait à la table de ping-pong, explique Christopher Le Pers, ami d’enfance (et encore) de Cristobal Huet. On s’est toutefois lassé de jouer normalement. On a finalement inventé un jeu un peu con où on se plaçait torse nu à un bout de la table tandis que les autres essayaient de nous allumer en tapant les balles le plus fort possible sur nous !"
Le jeu se poursuivait avec des "flèches de papier roulé" (oui, oui) cherchant à se blottir sur le corps en formation du Cristo de l’époque :
"Aussi con que le jeu puisse paraître, Cris était un des meilleurs, dit Antoine. La sarbacane, avec des pailles pour tirer des flèches de papier roulé et des masques de ski pour se protéger, était un autre de nos jeux préférés. Je ne sais pas si vous le savez, mais des flèches de papier glacé, ça fait mal. Je présume que ça l’a un peu immunisé contre les palets (rondelles) !"
Est-ce que les arrêts du Cousin avec Canadien ont un lien direct avec le fait qu’il était un Jackass avant l’heure ? Difficile de réfuter cette hypothèse. C’est dans le dossier "Sur les traces d’Aebischer et de Huet" du Journal de Montréal qu’on apprend les détails de ce merveilleux conte de fées, de même que plusieurs autres éléments essentiels qui aident à comprendre les personnages que sont les deux gardiens de Canadien.
Si Cristobal Huet était destiné à devenir professeur d’éducation physique, Aebischer, lui, avait plutôt l’ambition d’être installateur en chauffage et perfectionnait la maîtrise de son biscuit entre deux shifts chez Sulzer Chauffage. Bref, pas facile la vie de joueur de hockey dans l’Hexagone, comme chez les Suisses. Heureusement qu’ici, les joueurs possèdent tous les moyens pour ne pas s’éduquer, et qu’on peut s’attendre à des entrevues relevées entre les périodes pour encore plusieurs années !
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