L'intestin du tueur
Partisans de Canadien, je ne veux pas vous faire de peine et mettre votre petit fanion motorisé de Canadien en berne, mais à ce moment ici, c’est le Boston qui domine la série dans la colonne des affaires importantes.
Non, monsieur, pas les victoires. Les victoires, en séries, c’est très surfait. C’est facile de gagner une joute de hockey professionnel. Encore faut-il remporter les bons matchs, et dans ce cas-ci, on dirait que Canadien s’acharne à gagner les pas bons.
Dans un 4 dans 7, n’importe quel expert vous le dira, l’important, ce sont les matchs impairs. C’est logique : dans un 4 dans 7, il y a quatre matchs impairs et trois matchs pairs. Si donc vous ne gagnez que les matchs pairs, vous ne gagnerez jamais une série de détail de toute votre vie. Alors que si vous gagnez tous les matchs impairs, paf, c’est bonjour le prochain tour et le rival adverse s’en va astiquer son cocheur de sable.
Or observons le pattern dans cette série Canadien contre Boston. De toute façon, vous n’avez rien d’autre à faire, hmmm ? Vous n’allez quand même pas aller hurler comme des perdus dans les rues après un mouchage de 5 à 1, hmmm ? Le pattern est donc le suivant : le Boston a gagné les matchs numéro 3 et numéro 5 et mène 2-1 dans ce secteur. Pendant ce temps, Canadien, lui, se contente de gagner des rencontres sans signification comme la numéro 2 et la numéro 4.
Le danger pour Canadien est donc grand que Canadien se dise, lorsqu’il ira au Boston samedi au soir, que ça ne lui sert à rien de se forcer dans un match aussi pair que peut l’être le numéro 6 et se mette à jouer comme une fillette collective. Dans ce cas, ça donnerait un match numéro 7, et il suffit de diviser par deux pour voir que Canadien en arrache dans ce type d’affrontement (qui, lui, serait avec pas de lendemain). Non, c’est pas joli joli. Vous devriez faire comme moi et prendre pour Nordiques.
En fait, depuis que Canadien a pris les devants 2-0 dans ce 4 dans 7, il a été incapable de marquer plus d’un but par partie. Vous pouvez pas demander à Price de faire tout le temps des blansichages qui ne servent à rien comme dans le match numéro 4.
En fait, ce qui manque peut-être à Canadien, c’est l’intestin du tueur.
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