Pierre-Karl Péladeau en 9 moments plus ou moins marquants

Pierre-Karl Péladeau en 9 moments plus ou moins marquants

Pierre Karl Péladeau aura fait un passage court mais remarqué en politique. Comparé à Silvio Berlusconi par certains, le magnat a eu tôt fait d’orienter le débat politique québécois. Son ancien employé, le défunt chroniqueur J.Jacques Samson avait dit de lui : « J’espère qu’il va demeurer le personnage que je connais, que j’ai connu dans mon milieu de travail, aussi entier, avec sa brutalité de parole des fois, sa brutalité de caractère des fois, mais c’est ça que les gens veulent. »

Une « brutalité » qui aura peut-être indisposé les journalistes de la presse parlementaire, mais qui en aura diverti aussi plusieurs qui auront noté le côté comique de quelques-unes de ses déclarations.

Écoutez, sur cette question, j’ai été clair, net et précis et je ne reviendrai pas là-dessus. Ce que j’ai dit, je l’ai fait et ce que j’ai dit, je ne l’ai pas fait, donc là-dessus là, c’est terminé.

Pierre Karl Péladeau (PQ), qui clôt le dossier, ou presque. Février 2016, en point de presse, sur l’utilisation de paradis fiscaux par Québécor.

Moi je pense que c’est un gouvernement qui est un pêcheur à la ligne. Ils vont tester pour voir si y’a du poisson à gauche pis à droite, et si malheureusement ça mord, ben là tout d’un coup y vont s’engager. Mais malheureusement trop fréquemment, ça ne mord pas mais ça mord à l’effet inverse, ils ramassent des bottines.

Pierre Karl Péladeau (PQ), comme un poisson dans l’eau. Avril 2016, en point de presse, qui expliquait que le PLQ gouvernait à tâtons.

– Comment vous réagissez quand vous vous faites planter dans le Journal de Québec ou de Montréal ?
– Ben là, je me fais pas nécessairement planter.

Pierre Karl Péladeau (PQ), qui répond à la question sans s’en douter. Mai 2015, en entrevue à Radio X, à propos de son influence sur les journaux de Québécor.

Tsé, vous voulez récupérer le plus de clientèle, le plus d’auditoire possible. Bon, y’a des formules qui sont utilisées parce qu’elles sont simples, simples à comprendre, et font en sorte de pouvoir récupérer un auditoire.

Pierre Karl Péladeau (PQ), qui élève le débat. Octobre 2014, en entrevue à RDI, répondant à la question à savoir si le Québec était vraiment dans le rouge tel qu’indiqué dans le Journal de Montréal.

Ben, en envoyant le message que je voulais pas qu’il y en ait, je présume que par voie de conséquence, s’il devait y en avoir, de ne pas utiliser celles qui devaient exister.

Pierre Karl Péladeau (PQ), qui se comprend peut-être. Janvier 2016, en entrevue au 98,5 FM, à qui on demandait s’il avait demandé à Québécor d’arrêter d’utiliser des stratégies d’évitement fiscal.

Le pire investissement qu’une collectivité peut faire, c’est son désinvestissement à l’endroit de son éducation.

Pierre Karl Péladeau (PQ), investisseur. Septembre 2015, à l’Assemblée nationale, à propos des coupures en éducation.

Les adversaires ont sauté là-dessus comme, tsé, du pain béni là.

Pierre Karl Péladeau (PQ), comme la misère sur le pauvre monde. Janvier 2016, en entrevue à Radio X, à propos de la peur du référendum.

Elle travaille fort. Je pense qu’en politique, vous savez parce que vous aussi vous êtes logés à la même enseigne, c’est 375 jours par année hein.

Pierre Karl Péladeau (PQ), qui a eu une grosse année. Avril 2016, en point de presse, à propos de sa directrice des communications, Annick Bélanger.

Bientôt, je ne pourrai pas parler d’éducation parce qu’on va m’accuser d’avoir des enfants.

Pierre Karl Péladeau (PQ), coupable d’avoir des enfants. Octobre 2014, en point de presse, niant être en conflit d’intérêt en raison de ses liens avec Québécor.

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