René Bourque menacé de disparaître
La nouvelle de l'opération subie par René Bourque cette semaine n’a provoqué que quelques entrefilets dans les journaux et peut-être quelques discussions entre deux contrefilets à la brasserie du coin. C'est que le peuple est occupé à se demander lequel des partis politiques est le moins pire en vue des prochaines élections. C'est d'autant plus difficile qu'aucun parti n'est en mesure de promettre qu'il y aura bel et bien une saison de hockey cette année. Encore une fois, les vrais enjeux ont été occultés dans cette campagne.
Mais revenons à notre René Bourque, ce genre d'Andreï Kostitsyn nord-américain obtenu en retour de Mike Cammalleri. Ce joueur de troisième trio déguisé en joueur de deuxième trio (ou l'inverse) se doit de faire oublier à l'amateur de Canadien l'impression qu'il est un méchant pogneux de beigne.
Mais un danger plus grand le guette : celui de faire oublier qu'il existe tout court. Si la saison a bel et bien lieu, Bourque pourrait annoncer après douze semaines de réadaptation qu'il est prêt à revenir au jeu. Malheureusement, tout le monde risque d'avoir oublié son existence à ce moment et on imagine que ce serait là une excellente occasion pour la direction de Canadien de le balayer sous le tapis de l'histoire afin qu'on n'en entende plus jamais parler.
Manipuler l’histoire est pratique courante chez Canadien. Non, mais pensez-vous vraiment qu’Aurèle Joliat a déjà existé ? On souhaite à René Bourque qu'il y ait lockout jusqu'à son retour au jeu, sinon, il pourrait n'avoir été que de l'eau sur le dos de Canadien.
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